Rebekah
Luiz MacPontes
Luiz MacPontes
Oui, ma douce pupille, mon t’bout, mon t’cœur,
As-tu déjà entendu parler de saudade ?
― Sobriquet de ce hideux virus nommé malheur ―
Le féroce meurtrier de la felicidade
Il sévit à l’instar d’un violent acide
Qui corrode l’intérieur de la poitrine
En laissant, derrière lui, un immense vide
Où la blessure s’annonce plus cristalline
Sur ton absence se dresse ma calamité,
Oui, cela fait un énorme bobo, ma fille ,
On se meurt à petit feu, criblé d’anxiété,
Sans pour autant renoncer à vivre cette vie
Luiz MacAngelo