7. EPISTULA SEPTIMA (Hymne aux disparus)

Les arbres plantés sous l'empire

D'un monde affligé au tintement d'une cloche

Formulent un récit

Imprégné de mots ensevelis,

Maculé, maculé, mais à l'abri de reproches

Et en hommage à la vie

Les larmes ne pourront effacer

L'empreinte laissée par l'ombre d'un proche,

D'un être adoré

Enfermé à jamais dans le muscle

Nostalgique et blessé, celui qui le loge

Ne peut pas l'oublier

Poussière, poussière, poussière et souvenirs

Poussière, poussière, poussière et souvenirs

Les lèvres dessinent un sourire

Afin de cacher la douleur, eau de roche,

Et un tragique soupir

Étouffé par l'envie de dire:

Revenez! Revenez! L'univers vous approche

Au sommet des martyrs

Les pages désormais tournées,

L'étendard du passé produit une encoche

Pour toujours éveillée,

L'être aimé sans fleurs ni pioche

Vivra dans nos pensées, pourvu qu'on s'accroche

À l'ardeur de l'aimer

Poussière, poussière, poussière et souvenirs

Poussière, poussière, poussière et souvenir

Plus jamais, plus jamais, plus jamais de cela