Paroles et musique – Luiz MacPontes
Par défaut d’irrésistible
Inclination à résister
On se laisse conduire
Comme un troupeau d’aliénés
Sans prétendre être nuisible,
Beaucoup incarnent un métier
Et s’acharnent à construire
Nos modernes sociétés
Sous l’égide indéfectible
Des archétypes adoptés
Chacun veut se produire
Sur la scène du progrès
Le rideau est levé, quelle horreur !
Les pauvres acteurs, en effet, évoluent impunément
Sous le big spot atomique,
La même musique, l’unique refrain
Descends Fabienne, procédurière,
Elisabeth t’attend dans les chambres ardentes,
Les cabotins sont pressés
De jouer la pièce la plus indécente
Sandrine et Birgit déjà dans l’enfer
Se hâtent d’offrir à Pluton leurs âmes souffrantes,
Alain et Pascale s’y trouvent
Et nient le Dieu de leur foi décadente
Plus d’une dizaine de mages sincères
Composent le cercle issu de l’incompétence,
Enflammés autour du bûcher
Sacrifient une enfant et du coup son enfance
Pluton félicite les hauts tortionnaires,
Alexandra, Jean-Michel, Liliane de France,
Pierre-Alain, Guy, Denise, Stéphan
S’excitent à l‘odeur de leur propre licence
Les treize obscènes faucons congénères,
Complètement possédés par leurs viles tendances,
Rendent hommage à Pluton,
Le public debout applaudi la séance
Bien que tout semble plausible
J’ai encore un mot à dire
Aux esprits les plus sensibles
Souvent livrés aux pires martyres
Aux honorables citoyens
De toute souche, de tout âge,
À la fois mystiques et cartésiens,
Longue vie et bon courage!
Vallée de Ben-Hinnom- Jérusalem.
Où les filles d’Israël sacrifiaient leurs enfants au dieu Moloch.