La mort du Père Louis
Paroles et musique – Luiz MacPontes
A tout hasard, frères et sœurs oremus,
tartempion est parti, un foudroyant infarctus,
prions plutôt pour celui
qui traîne encore son squelette
sur la rondeur de la planète
suspendue dans l’infini
Mystère à part, voici ce corps sans tonus,
hier encore plein de vie sur le mont de vénus
de sa sublime Rozie ;
il parcourait sa silhouette,
ses yeux tournaient dans leurs pochettes
et le voilà refroidi
Ce pantouflard se rendait pédibus
à ce siège maudit des ennemies du phallus,
ces garces l’ont conduit
sur leur balance abjecte
au détriment de sa cadette
leur glaive resplendit
Sous nos regards il gueulait mordicus
son dégoût réfléchi d’être atome et détritus,
d’avoir été bien meurtri
par ces misandres malhonnêtes,
le cul bouché, la langue infecte
et la cervelle ramollie
Au boulevard Ioanes Calvinus
le dieu Moloch séduit comme un magique lotus,
les mères, la cour, les psy,
nés d’Ophélie, nés d’Hamlet,
la tragédie dans la tête
prétentieuse à la folie
Un milliard de petits hiatus
entre l’amour et le cri du tout-puissant utérus,
ce trépassé circoncis
est mort d’amour pendant la fête
des ravisseuses de la secte
de cet infâme cri
D’autre part ce corps décubitus
avait souvent pressenti la mort passer rasibus ;
de son profane appétit,
de ses multiples facettes,
je vous le dis d’un ton d’ascète,
personne n'est à l’abri
Le corbillard, les fleurs, le tumulus,
parents, enfants et amis chantaient ensemble ce blues,
do ré mi fa sol la si,
sa muse pleurait en cachette,
sur l’épitaphe une croisette,
ci-gît le père Louis
SI TIBI TERRA LEVIS